JOURNAL LIFESTYLE

Oublier

23 mai 2021

Nous sommes le dimanche 23 mai 2021.

Aujourd’hui, j’ai envie de prendre un peu de temps pour moi. Pour écrire, pour rêvasser, pour oublier. J’ai envie de rester seule avec moi-même et de profiter de ma propre compagnie. J’ai besoin de solitude, de calme et de silence. J’ai besoin de chasser toutes les pensées qui se sont installées dans mon esprit et de me vider complètement la tête. Même si c’est juste le temps d’une journée, même si ce n’est que pour quelques heures…

C’est comme si je ne parvenais plus à réprimer mes pensées. Je réfléchis, j’analyse, je déchiffre. Ça ne s’arrête jamais, ça tourne en boucle dans ma tête depuis des jours. J’étudie, je cogite, j’examine. Je passe sans cesse d’une idée à une autre, je ne me laisse aucun répit. Je spécule, j’imagine, je gamberge. J’ai l’impression d’être submergée par mes pensées et de ne plus rien contrôler. J’observe, je raisonne, j’élabore. Je recherche désespérément un moyen d’arrêter de réfléchir, de trop réfléchir. Et je n’y parviens pas. C’est comme si j’avais perdu le contrôle de mon propre cerveau, comme si je n’avais plus la force de faire taire les petites voix qui se chamaillent sans arrêt dans ma tête.

Parfois, je me dis que j’aimerais récupérer toutes les heures que j’ai perdues à réfléchir. Tantôt à mille et une choses à la fois, tantôt mille et une fois à la même chose. Je me dis que j’aimerais contrôler mes pensées en appuyant sur les boutons play, pause et stop d’une télécommande.

Mais je ne peux pas. Je ne peux pas les contrôler. Je ne peux ni les mettre sur pause, ni les arrêter complètement. Je ne peux même pas ignorer leurs existences. Et c’est sans doute pour cela que j’ai parfois l’impression d’être prisonnière de mes propres pensées. Comme si j’étais enfermée dans une boite sans aucun moyen de m’évader, comme si j’étais perdue au milieu d’une tempête sans aucun refuge où m’abriter.

J’ai pourtant l’impression d’avoir déjà tout essayé. Méditer, lire, marcher. Rien de tout cela n’a fonctionné. Bavarder, courir, rédiger. Le résultat final est toujours le même. Travailler, dormir, écouter. Quoi que je fasse, je ne parviens jamais à échapper à mes pensées. Gribouiller, attendre, étudier. Je pense que je suis arrivée à court d’idées, je pense que maintenant il ne me reste plus qu’à espérer que je finisse par oublier, oublier de penser

1

Vous aimerez peut-être

Aucun commentaire

Laisser un commentaire