Peanut, Peanut, Peanut… J’ai beaucoup de mal à croire que cela fait plus de deux ans que je partage mon quotidien avec cette petite boule de poils et d’énergie. Deux ans, trois mois et dix-neuf jours. Déjà. Ou seulement. Je ne sais pas, le temps passe toujours beaucoup trop vite de toute façon. Ce que je sais, c’est que l’arrivée de Peanut a complètement bouleversé ma vie (bien plus encore que je ne l’avais imaginé)…
Oh Peanut, ma petite boule de poils, mon petit bébé chien… Je sais qu’elle n’a plus rien d’un chiot depuis longtemps, mais elle restera toujours mon bébé. Aujourd’hui, elle est mon grand bébé chien. Et puis, un jour, elle sera mon vieux bébé chien. Avant de devenir sa maitresse, j’ai passé plus de dix ans à rêver du jour où je pourrai enfin adopter un chien. Dix longues années à imaginer ma vie avec mon futur petit compagnon à quatre pattes. Encore et encore. Et le moins que je puisse dire, c’est que ça m’a laissé suffisamment de temps pour réfléchir à toutes les contraintes que cela pouvait représenter. Adopter un chien n’est pas une décision à prendre à la légère. Ça demande du temps, de l’énergie et de l’argent. C’est un gros changement au quotidien avec beaucoup de contraintes, de responsabilités et de (bonnes et mauvaises) surprises. Mais jamais vous ne m’entendrez dire que cela n’en valait pas la peine. Quand je me perds dans mes pensées et que je ressasse ma vie d’avant. Ma vie d’avant Peanut. Je réalise à quel point je sous-estimais la quantité d’amour, de bonheur et de folie qu’un chien peut offrir à son maitre. Et surtout, à quel point le rôle de maitre-chien allait me rendre heureuse.
L’adoption de Peanut
Peanut vient d’un petit élevage familial situé à Huy, en Belgique. L’élevage Roxe & Roucky fait partie des premiers que j’ai contactés lorsque j’ai pris la décision d’adopter un chiot shiba-inu. Et c’est aussi le seul que j’ai visité avec mon amoureux parce que j’ai eu un énorme coup de coeur pour les propriétaires (et pour leurs chiots aussi, évidemment). Un peu comme si j’avais tout de suite compris que cet élevage était le bon.
Le soir de notre premier aller-retour pour les rencontrer, nous avons longuement discuté avec les éleveurs du caractère des shiba-inu, de l’éducation canine et de toutes les autres petites choses qu’un maitre aussi inexpérimenté que moi avait besoin de savoir. Je me souviens que j’avais vraiment besoin d’être rassurée et je suis certaine que les éleveurs aussi. Après tout, une des petites boules de poils que j’avais sous les yeux allait peut-être devenir mon premier chien (et celui de mon amoureux). C’était aussi la toute première portée de Roxe et Roucky. Et je sais que pour les propriétaires de l’élevage, cette première rencontre était tout aussi importante que pour nous…
Des trois petites femelles issues de cette portée, l’une d’elles se distinguait avec son petit museau noir et les deux autres étaient de parfaites jumelles. Totalement identiques. À une seule petite différence près. Peanut était définitivement le chiot le plus turbulent. Ce petit démon allait constamment chercher ses soeurs et sa maman pour jouer et faire des bêtises. Le jour de notre visite, elle a essayé pendant plus de deux heures d’entrer dans mon sac et de mâchouiller mes chaussures, mon écharpe et mes cheveux… La légende dit que c’est comme ça qu’elle nous a fait craquer ce soir-là.
Après cette première rencontre, j’avais l’impression de vivre dans un rêve. Je pensais sans arrêt au petit shiba-inu qui allait complètement chambouler ma vie. Et surtout, j’avais beaucoup trop hâte d’arriver au jour où Peanut pourrait rejoindre définitivement ma famille. Et je n’ai pas eu à attendre longtemps. Une semaine, juste une toute petite semaine de patience. Le temps de lui trouver un prénom et d’acheter tout ce dont elle pourrait avoir besoin pour être bien dans ses pattes. Et puis, finalement, le grand jour est arrivé…
Le grand jour, c’était le samedi 2 février 2019. Nous avions rendez-vous avec les éleveurs en début d’après-midi pour récupérer notre petite Peanut. Elle était le dernier chiot à quitter ses parents. Ses deux soeurs étaient déjà parties rejoindre leur nouvelle famille la veille. Ce jour-là, nous avons à nouveau longuement discuté avec la propriétaire des lieux en regardant Peanut jouer une dernière fois avec sa maman. Et puis, l’heure de partir est arrivée. J’ai emballé mon petit trésor dans mon écharpe et je suis montée dans la voiture. Plus de 40 minutes et un petit vomi (sur mon manteau en laine préféré) plus tard, nous sommes finalement arrivés à l’appartement. Mon amoureux, Peanut et moi. C’était le début d’une toute nouvelle aventure pour elle et pour nous aussi. Tout était déjà prêt. Les gamelles, les croquettes, l’eau, le panier et les jouets. Ce soir-là, nous avons préféré la laisser découvrir son nouvel environnement à son rythme. Elle s’est baladée dans l’appartement, mais pas trop loin de nous. Elle a mangé et s’est laissée câliner avant de finalement s’endormir dans son panier, juste à côté de ce qui allait devenir sa peluche fétiche.
Les jours qui ont suivi son arrivée à l’appartement, Peanut a continué à apprendre à me connaitre et à découvrir à son nouvel environnement. Je ne le réalisais absolument pas à l’époque, mais elle s’est rapidement adaptée à moi (et c’est difficile à admettre, mais l’adaptation a été bien plus facile pour elle que pour moi). Peanut était un chiot avec beaucoup de personnalité et beaucoup d’humour. Elle était curieuse, sociable et turbulente, très turbulente. C’était comme vivre avec une tornade sur quatre pattes (ou avec un mini bulldozer à poils roux).
J’ai laissé Peanut changer ma vie, deux fois. La première fois, ça s’est fait du jour au lendemain. C’était le jour de son arrivée à l’appartement quand sa présence a complètement chamboulé mon quotidien. Et la deuxième fois, ça s’est fait petit à petit. Semaine après semaine, mois après mois. Quand j’ai commencé à tapisser les murs de mon esprit avec nos souvenirs jusqu’à oublier à quoi ressemblait ma vie d’avant.
Comment je me suis préparée à l’arrivée de Peanut ?
Comme Peanut est mon premier chien, j’avais peur de commettre des erreurs, de sauter certaines étapes importantes de son développement et de ne pas être suffisamment préparée. Même si je rêvais d’adopter une petite boule de poils depuis dix ans, je n’avais absolument aucune expérience avec les chiens (et honnêtement, le simple fait de penser à la responsabilité que cela représentait m’angoissait). Je voulais faire les choses bien, à la perfection.
Alors, quand j’ai commencé à réellement envisager d’adopter un chien, je me suis posée mille et une question (auxquelles j’ai essayé de toujours trouver une réponse) et je me suis assurée d’être capable de pouvoir répondre à tous les besoins du petit compagnon à quatre pattes de mes rêves (autrement dit, le shiba-inu). Encore une fois, adopter un chien est une grande responsabilité, ça ne doit pas être une décision prise à la légère. Et je pense que le meilleur moyen de s’y préparer, c’est d’y réfléchir. À deux fois, trois fois et même mille fois si c’est nécessaire. Si l’adoption de Peanut a pu être si rapide, ce n’est pas uniquement dû au hasard. C’est aussi et surtout parce que j’étais déjà renseignée sur les shiba-inu.
Ma liste (non-exhaustive) d’accessoires achetés pour Peanut
Évidemment, il y a aussi tout un tas de choses à se procurer avant le grand jour et c’est pourquoi j’ai rédigé une liste (non-exhaustive) de tout ce que j’ai acheté avant (et parfois, quelques semaines après) l’arrivée de Peanut à l’appartement :
- Pour manger et boire : une alimentation adaptée (à l’âge et aux besoins spécifiques du chien), des friandises et au moins deux gamelles (la première pour la nourriture et la deuxième pour l’eau).
- Pour dormir : un panier, un plaid tout doux et une cage.
- Pour jouer : une dizaine de jouets avec des tailles, des matières et des couleurs différentes (et au moins un jouet d’occupation pour les absences).
- Pour se promener : un collier, un harnais, une petite laisse, une longue longe et des sachets pour ramasser les crottes.
- Pour voyager : une cage de transport ou une ceinture de sécurité pour les balades en voiture.
- Pour toiletter : un traitement anti-puces, une pince à tique, une brosse à dents, un tube de dentifrice pour chien, un shampoing adapté (et de préférence sans parfum) ainsi qu’une brosse ou un peigne adapté au pelage de la boule de poils.
- Pour soigner : le numéro d’un bon vétérinaire (et une trousse de premiers secours).
- Pour éduquer : l’adresse de plusieurs clubs d’éducation canine (parce qu’il vaut mieux visiter plusieurs clubs avant de prendre la décision de s’inscrire), un clicker et quelques livres sur le développement du chien, son éducation et sa communication.
La vie avec Peanut
Quels sont les traits de caractère de Peanut ?
Peanut est le meilleur chien au monde (en toute objectivité). Elle est gentille, indépendante, sociable, intelligente et énergique. C’est vrai qu’elle est aussi têtue, comédienne, très maladroite et qu’elle manque un peu de délicatesse (mais ce n’est pas de sa faute, elle a juste quatre pattes gauches).
Je ne pense pas que je pourrais mieux décrire Peanut. Je sais qu’on entend beaucoup de choses (pas toujours positives) sur les shiba-inu. Je sais qu’on dit souvent qu’ils sont compliqués, difficiles à éduquer et peu sociables. Mais cette description ne correspond pas à Peanut. Pas du tout. Je ne sais pas comment sont les autres, mais mon shiba-inu à moi est un chien sociable, adorable et facile à vivre.
Peanut apprécie la compagnie des humains et des autres animaux. Pour elle, tout le monde est susceptible de devenir un nouveau copain de jeu, même les inconnus qu’elle rencontre par hasard dans la rue. Elle est gentille et n’a jamais montré le moindre signe d’agressivité. Elle ne grogne jamais (à part sur mon lave-vaisselle, ce que je trouve plutôt mignon) et très aboie peu. Par contre, elle pleurniche beaucoup. C’est une vraie drama queen ! Si Peanut a besoin ou envie de quelque chose, elle n’aboie pas, elle pleure. À chaque fois. C’est comme ça qu’elle parvient à se faire comprendre. Elle est intelligente et réussi assez rapidement à reproduire les tours qu’on lui apprend (et si je lui demande dix fois la même chose, elle le fera dix fois parce qu’elle adore me faire plaisir). Et c’est vrai, elle est têtue. Très têtue. Mais malheureusement pour elle, je le suis encore plus. Elle a énormément d’énergie, Peanut a besoin de longues promenades et de séances de jeux quotidiennes pour se sentir bien dans ses pattes (et pour ne pas faire de bêtises). Elle aime les câlins, mais pas trop et quand elle en a vraiment envie. C’est un chien très indépendante, je suppose que c’est son petit côté chat. À vrai dire, le seul aspect négatif de la personnalité de Peanut, c’est son anxiété. Et encore, je trouve que négatif est un grand mot. Parce que, finalement, c’est beaucoup plus difficile à vivre pour elle que pour moi. Peanut est très sensible et très nerveuse. Et il lui arrive parfois de faire des petites crises d’anxiété. Mais jusqu’ici cela ne l’a jamais empêchée de rencontrer de nouveaux copains et de partir à l’aventure (c’est juste qu’elle a besoin d’être rassurée de temps en temps).
Comment se passe la vie en appartement avec Peanut ?
Je ne pense pas qu’il soit impossible de vivre avec un chien dans un appartement, mais ça nécessite forcément de lui consacrer du temps et de l’énergie. Tous les jours, sans aucune exception. Enfin, ça c’est tout aussi vrai quand on vit dans une maison avec un jardin.
Vivre dans mon petit appartement avec Peanut n’a jamais posé de problème. Personnellement, je n’ai jamais eu l’impression de manquer de place. Et Peanut, quant à elle, a toujours eu suffisamment d’espace pour courir dans tous les sens pendant son quart d’heure de folie. Je ne pense pas que la vie en appartement et la vie avec un chien sont deux choses incompatibles. Ça demande juste de l’organisation, beaucoup de patience et du temps.
Peanut n’est pas très grande, mais c’est une vraie pile électrique. Et si aujourd’hui tout se passe pour le mieux à l’appartement, c’est parce que je lui laisse suffisamment d’opportunités de se défouler. Entre les longues promenades, les séances de jeux (physiques et cérébrales) à l’intérieur, les rencontres avec des copains chiens et les petites balades, Peanut trouve son équilibre et parvient à canaliser son énergie le reste du temps. Mais l’organisation de ma vie avec ma petite shiba-inu ne s’est pas faite en un jour. Je me souviens encore parfaitement des premières semaines et ce n’était pas de tout repos. J’avais l’impression d’avoir une source d’énergie et de bêtises inépuisable devant moi. Un vrai bébé démon. Si je ne m’occupais pas d’elle pendant plus de dix minutes, elle finissait par s’ennuyer et inventait une nouvelle bêtise pour s’occuper. Honnêtement, j’avais beaucoup de mal à suivre le rythme. Mais j’ai fait preuve de patience et j’ai appris à mieux connaitre Peanut. J’ai réorganisé toute ma routine pour m’adapter à son énergie et ses besoins et j’ai fini par trouver un rythme de vie dans lequel Peanut parvient à se sentir bien dans ses pattes (et dans lequel je parviens à me sentir bien dans mes baskets).
Je pense que je pourrais encore écrire pendant des heures sur Peanut, rédiger des dizaines de lignes supplémentaires et raconter toutes les bêtises qu’elle a pu faire les premiers mois qui ont précédé son arrivée à l’appartement. Mais je pense aussi que cet article est déjà suffisamment long. Alors, je vais simplement m’arrêter là et garder toutes les autres lignes que j’ai en tête pour de futurs articles sur mon petit démon…
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