Nous sommes le mercredi 11 mai 2022.
Au moment où je rédige ces mots, je ne suis même plus certaine d’avoir réellement quelque chose à raconter. Cela fait des mois que j’essaye d’écrire et que je n’y parviens pas. J’ai la tête ailleurs, je suis incapable de me concentrer et j’ai l’impression de vagabonder. J’ai beau passer des heures devant l’écran de mon ordinateur, je ne parviens plus à écrire. Parfois je rédige quelques lignes que je finis par supprimer, parfois je reste devant mon logiciel de traitement de texte à regarder le curseur de ma souris clignoter sans même écrire un mot…
C’est comme si j’étais en plein blocage créatif, comme si je ne parvenais plus à me défaire du syndrome de la page blanche.
Chaque semaine, je regarde ma liste d’articles inachevés s’allonger et mon calendrier de publication prendre du retard. J’écris, j’efface, je réécris et puis j’efface à nouveau. Parce que ça ne va pas, parce que je n’aime pas, parce que je sais que je peux faire mieux que ça. Mon esprit ressemble à un gigantesque cahier brouillon saturé d’écritures et de gribouillages impossibles à déchiffrer. Parfois je m’égare dans mes pensées, parfois je recherche des mots que je finirais par ne jamais trouver, parfois je désespère et je supprime tout ce que j’ai rédigé.
J’écris pour effacer. Et c’est comme ça depuis des mois. Tout ce que je rédige fini par se retrouver à la corbeille, c’est presque devenu une habitude. Une toute nouvelle tradition. Je ne suis jamais satisfaite, je ne parviens pas à retranscrire sur papier les mots que j’ai dans la tête et je reste paralysée devant ma feuille blanche pendant des heures. Je suis frustrée, je suis désespérée et je suis agacée. Je ne sais même plus quoi penser. J’ai l’impression de remplir des feuilles blanches dans le seul but de faire disparaitre leurs contenus et de repartir de zéro. Je commence à croire que j’ai oublié comment écrire. Peut-être que j’ai fait disparaitre ça de ma mémoire par erreur, peut-être que j’ai déjà atteint le quota de mots qui m’a été attribué. Je ne sais pas et je ne le saurais certainement jamais. Ce que je sais, c’est que j’aimerais écrire et appuyer à nouveau sur le bouton publier…
3 Commentaires
Ça reviendra tout seul t’inquiète pas. L’important c’est le bonheur et l’amour que tu portes à Peanut mon amour.
J’ai parfois le même blocage que toi mais c’est avec ce que je dis. Alors que toi tu trouves toujours les mots qu’il faut. Moi c’est l’inverse, c’est à l’écrit que je dis le mieux les choses. À l’oral, je voudrais tout retirer : trop direct, trop brutal, trop ceci, trop cela….
J’essaie de prendre du recul par rapport à ça. Mais c’est difficile quand on traîne ces idées là depuis 38 ans.
On est montées à l’envers l’une de l’autre.
Oh, merci pour ton commentaire. 🖤
Et oui, on est vraiment montées à l’envers pour le coup. C’est vraiment, complètement et totalement l’inverse pour moi. Je sais que je mets beaucoup moins de filtre à l’oral, je me fiche pas mal si ça ne sonne pas joli. Alors qu’à l’écrit j’ai toujours besoin de choisir mes mots et de les relire un million de fois.