Nous sommes le jeudi 2 février 2023.
Aujourd’hui, cela fait tout juste quatre ans que Peanut, ma petite shiba-inu, est entrée dans ma vie en chamboulant tout sur son passage. Mes habitudes quotidiennes, ma vision de la vie, mes ambitions pour l’avenir. C’est mon existence tout entière qui a été bouleversée par son arrivée. À un tel point que je ne peux même plus m’imaginer vivre sans elle à l’heure actuelle. Parfois, quand j’y pense, je me dis même que j’ai l’impression d’être devenue une autre personne du jour au lendemain. Une meilleure version de moi-même, une version qui n’aurait peut-être jamais pu voir le jour sans elle.
Quatre années se sont écoulées depuis le jour de l’adoption de Peanut, déjà. Mais je m’en souviens comme si c’était hier. Sa petite bouille toute rousse, son énergie inépuisable, son pelage d’ours en peluche. J’ai l’impression de ne rien avoir oublié de cette journée. Sa manière de se blottir contre moi, le bruit de ses petites pattes qui courent et sautent partout, ses positions étranges pour s’endormir. Je me souviens de tout dans les moindres détails. Ses jouets qui traînent un peu partout dans tout mon appartement, son tout premier vomi sur mon joli manteau en laine, ses petites morsures pour nous inviter à jouer.
Je me dis parfois que j’aimerais pouvoir dessiner dans ma mémoire chaque souvenir de Peanut avec des feutres indélébiles. Même les plus anodins, même les plus insignifiants. Je me dis parfois que ce serait une excellente manière de garder une trace de tout ce que nous avons traversé ensemble, que ce serait un bon moyen de m’assurer de ne jamais rien oublier. Même dans dix, vingt ou trente ans.
Une autre année avec Peanut vient tout juste de s’achever. Une autre année riche en nouvelles expériences. Un changement d’alimentation, un voyage à la montagne et même un déménagement. Une autre année où j’ai appris tout un tas de nouvelles choses. Avec la rencontre d’un nouveau vétérinaire, avec une demi-douzaine de nouveaux livres sur l’éducation canine terminés, avec de nouvelles manières d’appréhender son anxiété. Une autre année à me répéter que mon shiba-inu est le chien le plus exceptionnel de la planète. À chaque nouvelle promenade, à chaque nouvelle rencontre, à chaque nouvelle journée.
Quatre années se sont écoulées depuis le jour de l’adoption de Peanut. Autrement dit, quarante-huit mois, deux cents huit semaines ou encore mille quatre cents soixante jours. Et j’ai beau recommencer mes calculs pour vérifier s’ils sont correctes, ça ne me semble pas juste. Il y a quelque chose qui cloche. Je n’arrive pas à me sortir de la tête que le temps est passé trop vite, beaucoup trop vite à ses côtés…
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